Jean Dunand sera également en vedette lors d’une vente à Londres, chez Phillips, le 4 mai, où figurent ses Palmiers. Un ensemble de boiseries en laque, gris, argent et or, gravées de motifs géométriques et représentant une forêt stylisée. Réalisation quasi historique, elle fut commandée dans les années 1930 par Colette Aboucaya, dont la famille fortunée était propriétaire de Binder, un carrossier. Les panneaux muraux animaient le fumoir de son appartement de la rue de Monceau, à Paris. Au fil des décennies, on les a croisés plusieurs fois aux enchères, où leur cote ne cessa de grimper. En 2011, ils appartenaient à la collection du château de Gourdon, formée par Laurent Negro, jeune homme fou d’Art déco moderniste, laquelle fut dispersée par Christie’s au sein du Palais de Tokyo. Mémorable vente où un esthète dépensa 2 193 000 € pour posséder les Palmiers. Ce dernier n’en profita pas longtemps. Aussitôt adjugées, les boiseries furent classées Trésor national, les musées français disposant de cinq ans pour réunir la somme et les acquérir. Hélas, n’y étant pas parvenus, ils ont dû laisser l’installation quitter la France. La revoilà.En savoir plus : www.phillips.com