6 choses essentielles à savoir sur Charlotte Perriand
© F.L.C. / ADAGP, Paris 2019 © ADAGP, Paris 2019 © AChP1/6Féministe avant l’heureArtiste affranchie coiffée à la garçonne, Charlotte Perriand repense le rôle de la femme. Déjà, en 1927, elle transforme son petit appartement-atelier parisien de Saint-Sulpice en un habitat décloisonné et fonctionnel d’une étonnante modernité, réinventant ainsi l’espace domestique. L’architecte bouscule les normes et les codes de son temps, de l’esthétique machiniste de son Fauteuil pivotant aux variations de sa Bibliothèque Nuage. A posteriori, tout dans son travail renvoie à une pensée féministe latente.
© Adagp, Paris, 2019 © AChP2/6Une photographe méconnue De Charlotte Perriand, on connaît son apport notoire à l’architecture et au design, moins ses photographies expérimentales. Dès 1928, pourtant, elle fait de la photographie un espace privilégié de recherche et d’inspiration. Curieuse, elle utilise d’abord le médium de manière instinctive en capturant les objets qui la captivent, de la beauté d’une architecture à l’étrangeté de la nature. Artiste engagée, elle réalise aussi des photomontages politiques. La Grande Misère de Paris, par exemple, critique l’insalubrité de la ville. Si on limite souvent Charlotte Perriand à ses pièces design incontournables, ses photographies constituent une production majeure de son œuvre.
© Adagp, Paris, 2019 © Francis Haar / AChP3/6Les années JaponNommée « conseillère pour l’art industriel » par le gouvernement japonais, Charlotte Perriand part à Tokyo en 1940. Un séjour qui marque un véritable tournant dans sa carrière. Au Japon, elle décline en bambou sa célèbre Chaise longue métallique des années 1920 et organise une exposition. Si la culture nippone influence fortement son art, la designeuse inspirera quant à elle toute une génération de créateurs japonais.
© Adagp, Paris, 2019 © Charlotte Perriand / AChP4/6L’architecte des Arcs De 1967 à 1989, Charlotte Perriand contribue à la construction des Arcs, en Savoie. Elle conçoit en effet des équipements ingénieux pour les petits espaces de la station de ski et inscrit ses bâtiments dans le sens de la pente. Un parti pris audacieux qui lui valut un appartement à la montagne.
© Adagp, Paris, 2019 © Charlotte Perriand / AChP5/6La nature comme source d’inspiration Amoureuse de la nature, Charlotte Perriand cherche à la préserver tout en célébrant. Sa Maison au bord de l’eau s’ouvre sur l'extérieur, alors que son Refuge Tonneau propose de se perdre en pleine nature. Deux constructions préfabriquées très visionnaires qui privilégient notre relation avec l'environnement.
© Adagp, Paris, 2019 © AChP6/6Sa relation avec Pierre Jeanneret Fraîchement sortie de l’école, Charlotte Perriand rencontre Le Corbusier et son cousin, Pierre Jeanneret. De leurs collaborations sont nées de nombreuses pièces modernistes devenues iconiques, ainsi qu’une idylle entre Perriand et Jeanneret. Ensemble, ils s’amusent à récolter des objets divers entre voyages au bord de la mer et visites d'entrepôts. Des galets, des objets polis par les eaux ou encore des déchets sont autant de trouvailles qui forment le point de départ de leur « art brut ».